Typologie des chevalements

 

Chevalement en porte-à-faux ou chevalement «grue».
Il est composé de deux jambes de force verticales et de deux poussards. L'avant-carré peut être indé­pendant ou adossé aux poussards mais il ne sup­porte pas les forces horizontales et verticales exer­cées lors du fonctionnement de la machine d'ex­traction. Les puits Simon 1, Freyming, La Houve 1 et 2, Gargan, Saint-Charles 3 appartiennent à cette caté­gorie.

 

Chevalement avec avant-carré porteur.
L'avant-carré est solidaire des poussards. Il supporte le poids des molettes et les forces verticales tandis chie les poussards assurent sa stabilité vis à vis des forces de traction horizontales. Avec le type précédent, ces chevalements sont les plus répandus. Les puits Cuvelette Sud, Saint­-Charles 4, Merlebach Nord, Peyerimhoff, Wendel 1, 2 et 3, la Houve 4 et Saint-Charles 1 appartiennent à cette catégorie.

 

Chevalement à quatre montants inclinés.
L'avant-carré est indépendant. Ce type du construction était très employé pour les chevalements en bois et pour les chevalements à guidage par câbles pour lesquels les forces verticales sont très importantes (forces liées â la tension des cibles de guidage). Le puits Ouest de La Houve appartient à ce type. Les quatre montants peuvent être parfois renforcés par des poussards en particulier lors du remplacement de la machine par une autre, de puissance supérieure.

 

Chevalement à quatre montants à inclinaison dis­symétrique.
La force exercée par la machine impose une inclinaison plus prononcée du deux des quatre montants (du coté de la machine) pour maintenir la stabilité de l'édi­fice, l'avant-carré est indépendant. Les puits Simon 2, 3 et 4, la Houve 3, lie Vernejoul, Cuvelette Nord appartiennent à cette catégorie. Les chevalements modernes de ce type sont très proches des chevalements portiques.

 

Chevalement portique.
Très souvent construit pour les puits à double compartiments d'extraction. Ils sont généralement équipés de quatre molettes, chacune des machines étant placée de part et d'autre de l'édifice. L'avant-carré est le plus sou­vent indépendant. Le seul chevalement de ce type construit en Lorraine est celui du puits de Sainte-Fontaine.

 

Chevalement trapézoïdal.
Les poussards et avant­carré sont constitués de deux murs latéraux de forme trapézoïdale (murs en maçonnerie tradi­tionnelle ou en béton) sur le sommet desquels reposent les paliers des molettes. Ce type est inconnu dans le bassin houiller lor­rain. Dans le bassin ferrifère, le chevalement du puits 2 d'Errouville s'en rapproche.

 

Tour Malakoff.
Elle est très souvent constituée d'une tour en brique ou en pierre. Les paliers des molettes reposent sur des poutres ancrées dans les murs et la machine se trouve au sol. Ce type de construction peut être parfois confondu avec le chevalement hangar ou « type belge » qui incluait, dans une construction en maçonnerie, un cheva­lement, la machine d'extraction et des services annexes (lampisterie, bureaux, vestiaires...). Très répandu en Allemagne, ce type est plus rare en France. Le puits Sainte Marthe est le seul exemple encore visible dans le bassin lorrain.

 

Tour d'extraction.
Le chevalement est constitué de quatre montants verticaux métalliques, ou de quatre murs de maçonnerie supportant à son sommet la machine d'extraction. Selon les constructions, la salle des machines déborde par rapport à l'emprise de l'avant-carré (puits de Faulquemont et de Folschviller), ce sont les « Hammerkopftürme » alle­mands (traduction française tour marteau). Dans d'autres cas, l'ensemble est parallélépipédique, et englobe la recette. Ce sont les constructions carac­téristiques des années 60 (puits Vouters 2, Marienau et Simon 5).