Le siège de Folschviller

 

C'est à l'issue d'une campagne de sondages com­mencée vers 1900 que la société allemande Internationale « Bergwerkgesellschaft » entreprend en 1909, à proximité du village de Folschviller, le fonçage de deux puits de 5,00 m de diamètre: Alexandre Dreux 1 et 2 (nom d'un administrateur de la société). A 200 m de profondeur, les travaux sont inondés et les puits abandonnés en 1911. Le destin minier de Folschviller aurait pu s'arrêter après ce premier échec.

 

Vue général du siège de Folschviller en 1955

 

En 1928, la Société Anonyme Internationale des Houillères se porte acquéreur des domaines du Vieux-Berfang et de Furst. En 1929, elle change de nom pour devenir la Compagnie des Mines de Saint-Avold. Elle entreprend, en 193I, le creuse­ment des puits Folschviller 1 et 2 par cimentation. C'est l'entreprise allemande Karl Alexander, d'Aix-la-Chapelle, qui effectue les fonçages et la construction des bâtiments au titre des dom­mages de guerre. En 1933, une brutale venue d'eau noie le puits à la profondeur de 3 I0 m .

Les difficultés de creusement, la crise économique des années 30 et la guerre sont autant d'éléments qui prolongent les travaux jusqu'en 1948. Les installations du jour, le chevalement du puits, les ateliers, la centrale électrique... étaient cependant pratiquement achevée avant 1939.

Après la nationalisation, les Houillères du Bassin de Lorraine reprennent les travaux de fonçage qui se terminent en 1948. Le montage du cheva­lement du puits Folschviller 1, avec les machines d'extraction en tête, s'achève en 1950. Durant ce temps, au fond, on prépare les premiers étages 609 et 760. En 1949, le groupe Saint-Avold fusion­ne avec celui de Faulquemont pour former le Groupe de Faulquemont-Folschviller

 

 

 

L'exploitation peut enfin démarrer. Les débuts sont difficiles : les mineurs de Folschviller sont confrontés à d'importants dégagements de grisou (jusqu'à 135 m3/t). En 1949, première année de production, le siège réalise 52.000t et passe à 190.000t l'année suivante.

Le 25 janvier 1951, une flambée de grisou, suivie d'un feu, stoppe l'exploitation pendant cinq mois. Pour maîtriser l'incendie, les eaux de la Nied sont détournées vers le puits afin de noyer l'étage. Après assèchement et remise en état des travaux du fond, l'exploitation reprend. A peine remis de cet incident majeur, le 16 avril 1955, au cours du creusement du 3è T.B. Sud 690, une venue d'eau de 28m3/mn noie à nouveau le puits.

L'exploitation est interrompue pendant quatre semaines. Fort heureusement, ces deux incidents n'entraînent aucune perte en vie humaine et la ténacité légendaire des mineurs permet au jeune siège de progresser et d'atteindre une production de 922.000t en 1960. Le rendement cul­ mine à …..4.000kg en 1968. A partir de 1969, le déclin s'amorce pour ce siège que le plan Bettancourt condamne également.

La guerre du Kippour et les crises pétrolières relancent provisoirement le charbon national. Les HBL, qui ont déjà fermé Sainte-Fontaine en 1972 et qui s'apprêtent à fermer Faulquemont en 1974, se livrent à une étude détaillée des potentiels de production des différents sièges du bassin. Alors que la pérennité de La Houve est assurée, Folschviller est contraint à la fer­meture. Le vendredi 2 mars 1979, les mineurs de la veine Maurice terminent l'exploita­tion du panneau. De 1949 à 1979, le siège a produit 20.041.979 tonnes de charbon, mais le bilan dés trente ans d'existence du siège ne peut être arrêté par un chiffre.

Folschviller, dans son gisement de plateures, a contribué au développement du rein­blayage pneumatique, de la captation du grisou, des haveuses à double tambour. Il détient le record avec l'exploitation d'une taille de plus de 500m de front étayée par des étançons indivi­duels et avec remblayage pneumatique latéral. Cette taille a fonctionné de façon régulière pen­dant trois ans avec une production journalière de 1.400 tonnes.

 

Haveuse S16 à tambour dans une taille à soutènement par étançons individuels à friction au siège de Folschviller dans les années 1960

 

De 1949 à 1979, le siège a produit 20.041.979 tonnes de charbon, mais le bilan dés trente ans d'existence du siège ne peut être arrêté par un chiffre. Folschviller, dans son gisement de plateures, a contribué au développement du rein­blayage pneumatique, de la captation du grisou, des haveuses à double tambour. Il détient le record avec l'exploitation d'une taille de plus de 500m de front étayée par des étançons indivi­duels et avec remblayage pneumatique latéral. Cette taille a fonctionné de façon régulière pen­dant trois ans avec une production journalière de 1.400 tonnes.

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